Accueil A la une Une assurance de pérennité économique : Saïed mise sur la jeunesse pour réformer l’administration

Une assurance de pérennité économique : Saïed mise sur la jeunesse pour réformer l’administration

Conformément aux orientations du Président de la République, la Tunisie lancera dès 2026 un ambitieux programme de recrutement des diplômés du supérieur dans la fonction publique. Objectif :
insuffler un sang neuf dans l’administration, renforcer l’efficacité des institutions et offrir aux jeunes compétences patriotes et innovatrices l’opportunité de servir les choix stratégiques de la Nation.

La Presse — L’économie nationale a besoin de nouvelles compétences consciencieuses des enjeux de l’étape à venir, flexibles, ouvertes aux innovations et prêtes à assumer leurs responsabilités et servir les choix stratégiques du pays. Autant d’exigences qui justifient l’engagement, prévu, d’ un vaste programme de recrutement des diplômés du supérieur dans la fonction publique.

La Tunisie a réussi, tout au long de ces derniers mois, à lancer d’importantes opérations d’intégration professionnelle et surtout à régulariser plusieurs dossiers bloqués ou en instances depuis de longues années, notamment ceux des enseignants suppléants ou encore des ouvriers de chantier. Une tendance heureuse qui devrait être confortée encore plus.

En effet, conformément aux recommandations du Chef de l’Etat, notre pays s’apprête à engager, à partir de 2026, un vaste programme de recrutement des diplômés du supérieur dans la fonction publique. 

Cette disposition est tout à fait naturelle, car depuis quelque temps, l’Etat a fait de l’emploi des diplômés et de la réduction, d’une manière générale, du taux de chômage, un objectif stratégique.

On se rappelle que lors d’un entretien avec les ministres de l’Education et celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, en mars dernier, le Chef de l’Etat a recommandé de «trouver des solutions justes et équitables pour les titulaires de doctorat et de profiter de ces compétences dans les entreprises publiques, en attendant une réforme complète du système de l’enseignement et de la formation professionnelle».

De multiples et importantes dispositions ont été retenues également avec le souci d’élargir les opportunités d’embauche des diplômés.

On se rappelle aussi l’adoption, en commission, d’une proposition de loi exceptionnelle pour l’intégration professionnelle des diplômés du supérieur en situation de chômage de longue durée.

Le recrutement des diplômés du supérieur est d’autant plus important que les enjeux de l’étape à venir et les choix stratégiques nationaux préfixés nécessitent aujourd’hui la mobilisation d’une nouvelle génération de compétences responsables et impliquées.

Un investissement dans l’avenir

Et on oserait même affirmer que les défaillances, de plus en plus manifestes, au niveau de l’administration publique, les contre-performances répétées dans certaines établissements et le désengagement non déclaré de plusieurs responsables, n’ont pas manqué de donner plus de consistance à cette disposition.

D’ailleurs, le Président de la République rappelle, à chaque fois que l’occasion se présente, que «l’ère des lobbies au sein des institutions publiques est bien révolue». 

Pour lui, «les jeunes diplômés, même sans expérience, sont en mesure d’assurer la relève», car, comme on l’a déjà soulevé dans ces mêmes colonnes, ils sont «responsables, consciencieux et animés d’un patriotisme sincère et d’un engagement profond et surtout prêts à assumer leurs responsabilités et servir les choix stratégiques de la Nation». Il suffit juste de leur donner la chance et l’opportunité de s’exprimer et de faire valoir leur mérite.

Il est bon de souligner que dans un contexte économique complexe et marqué par des mutations rapides, cette nouvelle génération de compétences se présente comme une assurance de pérennité pour l’entreprise et l’économie dans son ensemble, grâce notamment à sa capacité d’offrir de nouvelles possibilités d’évolution.

C’est une génération consciencieuse des nouvelles exigences, ouverte aux innovations et flexible. Comprendre qu’elle jouit d’une large capacité d’assimilation, de compréhension et d’adaptation.

En somme, le recrutement de cette catégorie de demandeurs d’emploi n’est pas, comme le soutiennent certains, «une simple question d’occupation de postes vacants ou en mal de fonctionnement, mais plutôt un investissement durable dans l’avenir de nos établissements».

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